La photographie d’architecture, connue en japonais sous le nom de kenchiku shashin 建築写真, est un sujet vaste et complexe qui suscite des perspectives et des utilisations diverses selon les acteurs impliqués : architectes, urbanistes, promoteurs, photographes amateurs ou professionnels…
Bien que la photographie d’architecture soit largement diffusée depuis le XIXe siècle, il n’existe pas à ce jour d’étude approfondie permettant de la comprendre dans son ensemble.
En France, berceau de la première photographie permanente prise par Niepce en 1827 (le Point de vue du Gras), l’architecture est devenue le premier sujet photographique grâce à la stabilité du bâtiment qui correspondait à l’époque aux longues pauses requises.
L’ouverture du Japon sur le monde en 1854 a vu l’arrivée simultanée de la technique photographique et de la notion occidentale de l’architecture. Dès son arrivée sur le territoire, la photographie a été adoptée par les Japonais, considérée comme un médium moderne approprié pour représenter la nouvelle architecture.
Elle est vite devenue un outil pratique pour informer les élites tokyoïtes sur l’évolution des constructions ou les dégâts causés par les catastrophes naturelles et les rébellions dans les régions éloignées, ou encore pour documenter les trésors patrimoniaux disséminés à travers le pays.
Les entreprises ont également apprécié la photographie comme un outil pour suivre l’avancement de leurs projets et les mettre en valeur une fois terminés. Au XXe siècle, la photographie a fait son entrée dans le monde des arts, ajoutant des représentations symboliques, imaginaires ou encore utopiques aux représentations documentaires de l’environnement bâti.
Participez au séminaire Japarchi 2023 pour en saboir plus et mieux comprendre la photographie d’architecture japonaise.
Pour en savoir plus, retrouvez le programme du séminaire sur le site Japarchi
Les intervenants à la séance du 18 février 2023 du séminaire en ligne, de 9h30 à 12h (heure de Paris) :
Véronique Brindeau (Inalco), diplômée du Conservatoire national supérieur de Paris, titulaire d’un master de japonais à l’Inalco où elle enseigne l’histoire de la musique et des arts de la scène;
Jean-Sébastien Cluzel (Sorbonne université), archéologue et architecte, spécialiste de l’histoire de l’architecture du Japon, il enseigne l’histoire de l’art et l’archéologie de l’Extrême-Orient à la Faculté des lettres de Sorbonne université;
Cécile Laly (université de Kyoto Seika), spécialiste de l’histoire de la photographie japonaise.